Dans les pays industrialisés, le taux de fécondité décroît inexorablement depuis une quarantaine d’années. Afin d’assurer le renouvellement de la population, ce taux doit au moins être égal à 2,1 enfants par femme en âge de procréer. Or, même en France, qui a un taux de fécondité parmi les plus élevé d’Europe, il se situe entre 1,9 et 2. L’Allemagne culmine à 1,6, l’Espagne à 1,3. À moyen terme, ces pays vont observer un déséquilibre démographique important entre les jeunes et les plus âgés, suivi d’un déclin dangereux pour leur économie.
Les raisons avancées sont presque toujours d’ordre sociétal. Les femmes ont un accès plus large à la contraception, font de plus longues études, embrassent une carrière, et par conséquent font des enfants plus tard. Les couples choisissent également d’en faire moins, toujours pour des raisons économiques. Coûts des études supérieures, incertitudes quant à l’avenir… Pourtant, sans remettre en cause ces explications, il pourrait y avoir d’autres facteurs en jeu. Tout aussi problématiques, et assez effrayants. Et si, tout simplement, les gens faisaient moins d’enfants parce qu’ils n’y arrivent pas ?
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